Il y a de cela plusieurs années déjà, je me suis procurée un savon qui permettait d’éliminer le plus possible des pesticides éventuels qui auraient pu adhérer à la pelure de fruits ou légumes achetés et qui n’étaient pas certifiés comme provenant de culture biologique. Par la suite, à cause de plaques qui demeuraient sur la pelure des pommes, j’ai systématiquement pris l’habitude de peler les pommes, malheureusement en perdant les bienfaits nutritifs mais en évitant d’ingérer des pesticides. Parallèlement, le plus possible j’essayais en région rurale d’acheter bio, mais ce ne sont pas toujours des denrées disponibles. Je suis actuellement encore plus sélective, je n’achète pas à moins de ne pouvoir retracer les origines du fruit ou du légume. J’évite les aliments transformés non bio.De plus, je cultive un potager bio depuis une quarantaine d’années ayant hérité de cette pratique de ma mère et de mes grands-parents maternels (jadis sur les terres de Kahnawake). Je complète en achetant des produits locaux de la Ferme bio La Source de Ste-Perpétue de L’Islet. Je demeure vigilante et je choisis des alternatives. On peut aussi faire la cueillette de pommes ou autres fruits en vergers dans lesquels on pratique l’intervention intégrée, c’est-à-dire, pas d’arrosage dans tout le verger mais seulement dans un secteur s’il y a infestation… il nous reste les autres secteurs au choix! Par contre, les pluies et poussières transportées d’une région à l’autre peuvent contaminer les terrains cultivés biologiquement sans qu’on puisse en avoir le contrôle, prenons pour exemple les taux d’arsenic élevés trouvés dans le riz bio aux États-Unis! Pour contrer les contaminations et intoxications, il faut boycotter les compagnies qui pratiquent systématiquement l’utilisation de pesticides pour diminuer leur influence pesante sur le marché alimentaire et surtout sur les autorités législatives. Au Canada, par exemple pourquoi Santé Canada fait retirer les produits à base de citronnelle bio et permet que le très dangereux DEET soit vendu? Il faut faire pression sur le gouvernement fédéral qui défend les intérêt de compagnies puissantes comme Monsanto qui agissent contre le patrimoine génétique alimentaire y compris les plantes naturellement résistantes et sans OGM et pesticides.
Vigilance et alternatives
Françoise de Montigny-Pelletier
8 octobre 2014