Symptômes du cancer de l’ovaire

Line Levesque
16 septembre 2014

Cancer des ovaires: connaissez-vous les symptômes?

Comme septembre est le Mois du cancer des ovaires, j’avais envie de discuter avec vous de ce cancer qui, bien que rare, est particulièrement meurtrier. Peut-être connaissez-vous des femmes qui ont été victimes de ce cancer?

Savez-vous que le cancer des ovaires arrive au 7e rang dans les cancers les plus fréquents et au 5e rang pour la mortalité? Au Canada, 1 femme sur 70 sera touchée par un cancer des ovaires au cours de sa vie. (Pour mettre les choses en perspective, c’est 1 femme sur 9 pour le cancer du sein). Ainsi, en 2009, on estime qu’il y aura 2 500 nouveaux cas de cancer des ovaires diagnostiqués au Canada ( 670 au Québec) et que, de ce nombre, 1 750 femmes en mourront (dont 380 au Québec).

Mais peut-on dépister précocement ce cancer?

À l’heure actuelle, il n’existe pas de test de dépistage fiable du cancer des ovaires. Bien que les chances de survie à 5 ans soient d’environ 95 % lorsque l’on décèle ce cancer à un stade précoce, 70 % des cas sont diagnostiqués à un stade avancé, où les chances de survie à 5 ans sont situées entre 15 % et 20 % au mieux.

Pourquoi le diagnostiquons-nous à un stade avancé?

Principalement parce que les symptômes qui se manifestent peuvent être liés à plusieurs autres maladies. À titre d’exemple, les malaises rapportés peuvent aller de ballonnements à une augmentation de la taille de l’abdomen, des douleurs pendant les relations sexuelles, des douleurs abdominales basses. D’autres peuvent rapporter de la flatulence, une fatigue importante, des maux de dos, une perte d’appétit, des troubles intestinaux, etc. Bref, autant de symptômes qui peuvent survenir couramment sans être d’emblée caractéristiques d’un cancer des ovaires.

Qui sont les femmes à risque?

Il faut nous rappeler que le facteur de risque le plus important de développer un cancer des ovaires est sans contredit le fait d’avoir des antécédents familiaux de cancer du sein ou des ovaires chez des parentes du premier degré. D’autres facteurs de risque, tels que l’absence ou le faible nombre de grossesses, le fait d’avoir eu des antécédents personnels de cancer du sein, de l’utérus ou du côlon, une ménarche (apparition des premières menstruations) précoce ou une ménopause tardive ou avoir une mutation connue du gène BRCA1 ou BRCA2 ont aussi été rapportés. Les traitements contre la stérilité, qui supposent une stimulation de l’ovulation, sont également susceptibles d’augmenter les risques. Finalement, certaines études rapportent que le tabac et l’obésité pourraient aussi être mis en cause.

Que pouvons-nous faire?

En premier lieu, reconnaître les symptômes et passer régulièrement un examen, du moins annuellement, chez son médecin sont probablement les meilleurs moyens de diagnostiquer rapidement le cancer des ovaires.

La prévention du cancer des ovaires n’est pas toujours possible. Comme il peut être associé à l’ovulation et au cycle menstruel, l’utilisation de la pilule anticonceptionnelle, qui empêche l’ovulation, diminue les risques en l’absence de contre-indications, évidemment.

Une saine alimentation et faire de l’activité physique régulièrement sont certainement de bonnes habitudes de vie à prendre et à maintenir.

Comme vous pouvez le constater, le cancer des ovaires demeure un défi diagnostique important. J’espère néanmoins que d’autres recherches nous permettront d’offrir aux femmes un dépistage précoce fiable et un traitement efficace!
Pour plus d’infos voir : http://blogue.passeportsante.net/johanneblais/2009/09/cancer_des_ovaires_connaissez_vous_des_symptomes.html